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JULIA VIRAT

GUIDE DE HAUTE MONTAGNE

Un peu d'humour écossais...


Aller en Écosse au mois de Janvier, il faut voir ça comme de l’altruisme : ne pas rendre les autres jaloux.

L’âme altruiste et avertis des conditions climatiques locales, nous sommes partis bien optimistes, dans l’idée de grimper en face nord du Ben Nevis (1345 mètres), la fameuse montagne des Highlands écossais qui semble n’avoir rien à envier à nos Alpes.

Petits veinards que nous sommes, nous avons même pu économiser sur le poids des bagages : pas de crème solaire ni de bikini.

Cette accueillante Écosse nous a fait une petite surprise de bienvenue : nous sommes arrivés juste après une énorme tempête, qui se différencie des (364) autres jours de temps pourri par une quantité de neige largement supérieure. Quelle farce !

Peu importe. Tout motivés et déterminés que nous étions, fraîchement débarqués à Fort William, et après avoir ingurgité le fameux haggis local, nous avons mis le réveil dans la nuit pour monter à la journée sur ce fameux Ben par une voie assez facile.

Peut-être un peu trop optimistes pour cette fois-ci : après avoir creusé une tranchée jusqu’au ventre sur 400 mètres de dénivelé pendant plus de 4 heures, nous nous sommes rendus à l’évidence : notre stratégie semblait ambitieuse voire quelque peu naïve, du moins épuisante. Il nous aurait fallu une dameuse ou un hélico. Idéalement un miracle.

Qu’à cela ne tienne, nous voilà redescendus avec la ferme intention de louer des raquettes à neige (quelle farce !)

Mais cela s'est avéré être une mission impossible dans ce pays où habituellement il ne fait que pleuvoir.

Bons joueurs, nous avons donc décidé d’y retourner à la seule force de notre motivation, que nous avons tenté de décupler à coup de fish&chips.

Nous sommes repartis dans l’idée de rester quelques jours au refuge cette fois-ci, donc chargés comme des mules sous une pluie diluvienne et un vent infernal, somme toute rien de très original pour l’endroit.

5 heures (et 700 petits mètres de dénivelé) plus tard, nous sommes arrivés au refuge au pied du Ben, où un problème de gaz inattendu nous ôtait tout espoir de faire fondre de la neige, donc de boire, de manger, ou de se faire sécher. Quelle farce…

Ce petit problème résolu après 4 heures de bricolage sous cette satanée pluie glaciale et un vent à décorner les vaches écossaises, nous nous sommes endormis encore fin motivés pour aller en découdre dès le lendemain avec ce sacré farceur de Ben.

Mais c’était encore une fois bien utopique, car avec la pluie vient la débâcle. Le risque d’avalanches étant devenu énorme, nous avons profité pour en conclure que c’était finalement une occasion rêvée de pouvoir enfin progresser aux dés. Et boire du thé, beaucoup de thé.

Et ainsi, les jours s’étant discrètement écoulés à tenter toutes sortes de stratégies infructueuses, nous nous sommes quand même rendus à l’évidence : le Ben ne voulait pas de nous cette fois-ci, il était temps de redescendre.

Mais c’était sans compter sur ces nouvelles rivières en crue (ah la fameuse débâcle…) bien impossibles à traverser… quelle farce !!!

Alors nous sommes remontés pour traverser le plus haut possible les sources de ces rivières… et nous avons jugé que ce serait finalement un endroit idéal, loin du monde et sous une pluie pas très originale, pour une bonne vieille entorse de la cheville. Nous l’avons jouée à pierre-feuille-ciseau, et j’ai gagné : mes chevilles vont bien, elles. On ne peut malheureusement pas en dire autant de toutes les chevilles présentes ce jour-là.

Bref. L’altruisme est une qualité rare qui se travaille, et l’Écosse est un pays farceur, mais nous ne sommes pas des rancuniers, we’ll be back !

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Julia VIRAT      I      +33 (0)6 70 52 56 34      I      viratjulia@gmail.com

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